« Apprends à parler français » : Thierry Ardisson pousse Laurent Baffie sous le bus en plein direct

Publié le 2 mai 2025 par: Être Heureux
Quarante ans de télévision, d’irrévérence et de noirceur contrôlée : Thierry Ardisson fête sa carrière avec un livre-confession, “L’homme en noir”.
Invité sur France Inter, il revient sur ses méthodes d’interview controversées, ses différends avec Laurent Baffie et sa vision d’une époque aujourd’hui jugée à l’aune de MeToo.
Thierry Ardisson n’a jamais été du genre à s’excuser pour sa franchise, et il le prouve une fois encore en rejetant toute affiliation avec le mouvement MeToo. Face à Léa Salamé, l’animateur revendique son style, assumant pleinement la nature provocatrice de ses émissions passées. “Moi, j’ai rien à voir avec MeToo”, tranche-t-il d’entrée. Interrogé sur les critiques de certaines invitées qui dénoncent la sexualisation des femmes dans ses talk-shows, Ardisson rétorque : “Elles connaissaient l’émission, ce n’était pas un traquenard.” Selon lui, chaque passage à l’antenne relevait d’un choix éclairé, sans duperie ni manipulation.
Un désaccord net avec Laurent Baffie
La mise au point devient plus personnelle lorsqu’il est question de son ancien complice, Laurent Baffie, qui a récemment exprimé des regrets sur leur duo télévisuel. “Il a dit : ‘Avec Ardisson, on était un peu con, un peu machiste’”, rappelle Léa Salamé. Une sortie que Thierry Ardisson juge inexacte, voire insultante : “Moi, j’étais ni con, ni macho… Lui, peut-être !” Derrière le trait d’humour, c’est surtout une volonté claire de se dissocier des remords de son ancien acolyte.
Des excuses grammaticales avant tout
Thierry Ardisson, fidèle à sa réputation d’amoureux de la langue française, ne manque pas de corriger son ami sur la forme autant que sur le fond. “Il n’a pas à s’excuser, il doit demander à ceux qu’il a offensés de l’excuser”, insiste-t-il, soulignant la nuance entre regret sincère et formulation correcte. Il raconte même l’avoir rappelé après son passage à la radio : “Je lui ai dit : faut déjà que t’apprennes à parler français !” Une pique typiquement ardissonienne, entre leçon de style et coup de griffe.
Une amitié qui résiste malgré les tensions
Malgré ces désaccords publics, Ardisson ne renie pas l’histoire commune partagée avec Baffie. “J’aime Laurent, ça a été une rencontre formidable”, confie-t-il, comme pour rappeler que derrière les joutes verbales, demeure une affection sincère. Si les deux hommes semblent désormais suivre des trajectoires médiatiques distinctes, leur collaboration reste gravée dans les mémoires audiovisuelles. Un duo électrique, marqué par l’excès mais aussi par une liberté de ton rare à la télévision.
Une époque révolue ou un style assumé ?
À travers cette sortie médiatique, Thierry Ardisson confirme qu’il ne compte pas se renier pour entrer dans les codes actuels du politiquement correct. Son livre, L’homme en noir, s’annonce comme une plongée dans une télévision aujourd’hui dépassée, mais dont il défend farouchement la singularité. À 75 ans, il continue de bousculer, de provoquer, et surtout, de revendiquer une parole sans filtre. Pas de mea culpa, mais une fidélité à soi-même jusqu’au bout du micro.