Brigitte Bardot, traitée de « créature de Satan » par l’Église : une blessure intime derrière le scandale
Publié le 29 décembre 2025 par: Être Heureux
La disparition de Brigitte Bardot marque la fin d’un destin hors norme, à la fois adulé et violemment contesté.
Actrice mythique, figure mondiale de la liberté féminine puis militante infatigable pour la cause animale, elle s’est éteinte à 91 ans, laissant derrière elle une empreinte culturelle et morale qui dépasse largement le cadre du cinéma. La France a perdu l’une de ses figures les plus universelles avec la mort de Brigitte Bardot, survenue le dimanche 28 décembre. L’annonce a été officialisée par sa fondation dans un communiqué transmis à Agence France-Presse. Actrice, chanteuse, muse des années 1950 et 1960, elle avait choisi de renoncer à une carrière prestigieuse à la fin des années 1970 pour se consacrer entièrement à la défense des animaux. Ce renoncement volontaire à la gloire restera comme l’un des gestes les plus radicaux de sa trajectoire.
Une santé fragile et des rumeurs répétées
Depuis plusieurs mois, l’état de santé de Brigitte Bardot alimentait de vives inquiétudes, amplifiées par des rumeurs récurrentes sur les réseaux sociaux. Hospitalisée à l’automne pour subir une intervention chirurgicale, elle avait été annoncée morte à tort, provoquant une émotion mondiale. En octobre, un communiqué transmis à l’AFP était venu calmer les inquiétudes, précisant que l’opération s’était déroulée de manière satisfaisante et qu’elle se reposait désormais chez elle. Fidèle à son souhait de discrétion, elle demandait alors le respect de son intimité et de sa tranquillité.
Le franc-parler intact face aux fausses annonces
Quelques jours plus tard, une nouvelle fausse information sur son décès circulait massivement en ligne. Cette fois, Brigitte Bardot avait elle-même pris la parole, brisant une nouvelle fois le silence sur le réseau social X. Avec son ton direct et sans concession, elle dénonçait l’origine de cette rumeur et affirmait ne pas avoir l’intention de « tirer sa révérence ». Cette réaction, à la fois ironique et ferme, rappelait combien son caractère demeurait intact malgré l’âge et la maladie.
Des proches mobilisés pour rassurer le public
Face à l’inquiétude persistante de ses admirateurs, certains de ses proches avaient tenu à rétablir la réalité. Parmi eux, Allain Bougrain-Dubourg, ami de longue date de la star, était intervenu sur le plateau de C à vous. Il évoquait une période de convalescence délicate, rappelant que les interventions subies à un âge avancé nécessitaient du repos. Selon lui, la seule préoccupation de Brigitte Bardot restait la défense des animaux et le message porté par sa fondation.
Une icône longtemps diabolisée
La disparition de Brigitte Bardot referme aussi un chapitre tumultueux de l’histoire culturelle du XXᵉ siècle. Dès ses débuts, son image avait profondément heurté les autorités religieuses et morales. À l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958, le pavillon du Vatican l’avait symboliquement associée au mal et à la luxure, en exposant une image tirée de Et Dieu… créa la femme. Aux États-Unis, des ligues catholiques avaient tenté d’empêcher la diffusion du film, allant jusqu’à menacer d’excommunication les spectateurs. Jamais une actrice française n’avait suscité un tel rejet moral à l’international.
De la diabolisation à la reconnaissance
Arrêté dans certaines villes américaines, interdit dans d’autres, le film avait contribué à forger l’image sulfureuse de celle que l’on qualifiait alors de « créature de Satan ». Des décennies plus tard, le regard porté sur Brigitte Bardot avait profondément changé. Dans un entretien accordé à Paris Match, elle confiait combien ces attaques avaient été douloureuses, tout en ironisant sur le retournement de l’opinion publique. Désormais comparée à une « sainte » par certains admirateurs, elle rappelait toutefois qu’aucun excès, même favorable, ne lui semblait souhaitable.
