Budget 2026: Braun-Pivet favorable à des hausses d’impôts et cible les retraites et l’héritage

Publié le 3 juillet 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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Alors que le gouvernement peine à trouver les 40 milliards d’euros nécessaires pour rééquilibrer ses finances d’ici 2026, Yaël Braun-Pivet sort du silence. Dans un entretien aux Échos, la présidente de l’Assemblée nationale assume une parole politique rare : celle d’un possible retour des hausses d’impôts, tout en appelant à un effort collectif partagé.

Face à l’ampleur du défi budgétaire, Yaël Braun-Pivet n’élude rien. Elle estime qu’il serait irresponsable de faire peser l’intégralité de l’effort sur les seules coupes budgétaires, au risque, selon elle, de fragiliser davantage une économie déjà sous tension. La présidente de l’Assemblée nationale assume donc l’éventualité de nouveaux prélèvements, une prise de position inhabituelle dans un paysage politique longtemps marqué par le refus affiché de toute hausse d’impôts.

Une « année blanche » au nom de la solidarité

Parmi les pistes avancées, la députée Renaissance évoque le concept d’une « année blanche », un mécanisme exceptionnel où chaque citoyen serait appelé à contribuer davantage, que ce soit via une hausse temporaire d’impôt pour les actifs ou une réduction modérée des aides sociales. Cette mesure, si elle venait à être appliquée, pourrait rapporter entre 15 et 20 milliards d’euros, soit près de la moitié de l’effort nécessaire. L’idée vise à instaurer un équilibre entre les contributions, en limitant la fracture entre ceux qui perçoivent et ceux qui financent.

Retraites et fiscalité : des pistes ciblées

Mais Yaël Braun-Pivet va plus loin et propose d’agir sur plusieurs mécanismes fiscaux jusqu’ici épargnés. Elle cite notamment la désindexation de l’impôt sur le revenu, du barème de la CSG appliquée aux pensions, ou encore des pensions de retraite elles-mêmes. Objectif : adapter ces leviers à l’inflation pour faire jouer la progressivité de l’impôt, sans accabler les plus modestes. Elle affirme d’ailleurs vouloir « épargner les plus fragiles », réaffirmant une ligne de justice sociale dans un contexte politiquement inflammable.

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Les super-héritages dans le collimateur

La présidente de l’Assemblée nationale cible également les niches fiscales dont bénéficient les retraités aisés et les héritiers fortunés, au nom de l’équité. Elle propose ainsi de supprimer l’abattement fiscal de 10 % actuellement accordé aux retraités les plus riches, générant à lui seul quelque 4 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Mais c’est sur les successions les plus élevées que son propos se fait le plus incisif : elle déplore que des transmissions patrimoniales atteignant 13 millions d’euros ne soient taxées qu’à hauteur de 10 %, ce qu’elle considère comme une anomalie injustifiable.

TVA sociale : prudence et conditionnalité

Concernant la très controversée TVA sociale, Braun-Pivet se montre prudente. Elle ne rejette pas catégoriquement l’idée, mais insiste sur la nécessité d’un retour clair pour les entreprises, à savoir une baisse effective du coût du travail en échange de cette hausse de taxe sur la consommation. Une condition qui, dans les faits, rend l’application de cette mesure plus incertaine, tant elle suppose une parfaite coordination économique.

Une réforme des collectivités dans le viseur

Au-delà des mesures fiscales, Yaël Braun-Pivet plaide pour une rationalisation de l’organisation territoriale, qu’elle juge trop coûteuse et fragmentée. Elle s’attaque ici au fameux « mille-feuille territorial », appelant à une clarification des compétences et à une meilleure coordination entre échelons locaux. Elle évoque notamment la possibilité d’agir sur la masse salariale des collectivités, qui aurait fortement augmenté ces dernières années. Une réforme qui, selon elle, doit s’inscrire dans une dynamique de long terme et faire l’objet d’un consensus parlementaire avant fin 2025.

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Vers un tournant fiscal et politique ?

Avec ces déclarations, Yaël Braun-Pivet endosse un rôle inhabituel dans la majorité : celui d’une voix lucide et pragmatique dans une séquence politique tendue, entre exigences budgétaires de Bruxelles et promesses non tenues sur la baisse des prélèvements. En assumant l’idée que l’effort national devra être partagé, y compris par ceux qui jusqu’ici échappaient largement à la contribution, elle prépare l’opinion à un possible tournant fiscal, tout en appelant les parlementaires à bâtir un compromis durable.

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