Bun Hay Mean, alias « Chinois marrant », est décédé à 43 ans après une chute d’un immeuble à Paris

Publié le 10 juillet 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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Il devait faire rire à Montréal ce vendredi soir. Mais le destin en a décidé autrement. Bun Hay Mean, alias le « Chinois marrant », s’est éteint brutalement à 43 ans, après une chute de huit étages à Paris. Son humour cinglant, sa parole libre et ses fêlures resteront gravés.

Jeudi matin, la vie de Bun Hay Mean s’est brutalement arrêtée au pied d’un immeuble du XVIIe arrondissement. Les secours, alertés en urgence, n’ont pu que constater le décès de l’humoriste. Les enquêteurs explorent encore les causes exactes de cette chute mortelle. S’agit-il d’un accident ou d’un suicide ? À l’heure actuelle, aucune piste n’est écartée par les autorités.

Cette disparition tragique intervient à la veille d’un événement symbolique : son grand retour sur scène, prévu à Montréal, avec un nouveau spectacle introspectif. Un come-back que ses proches et son public attendaient avec impatience, tant il semblait déterminé à rebondir.

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D’ingénieur à humoriste : un parcours atypique

Avant de faire rire la France entière, Bun Hay Mean codait des lignes informatiques. Diplômé en informatique, il plaque tout au début des années 2010 pour vivre son rêve : monter sur scène. Ce choix radical l’a mené à dormir dehors, malgré des salles parfois pleines à craquer. « Je faisais marrer 3000 personnes, puis je dormais à l’arrêt du tram », confiait-il sans détour.

Sa rencontre avec Alais Degois, alias « Papy », mentor de Jamel Debbouze, marque un tournant. Grâce à lui, Bun entre au Jamel Comedy Club en 2014. Il y impose vite un style décapant, entre autodérision féroce et humour trash, assumé et jubilatoire. Le surnom de « Chinois marrant » devient alors sa marque de fabrique, une manière ironique de renverser les clichés raciaux avec des punchlines acérées.

Une voix provocatrice et nécessaire

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Bun Hay Mean ne faisait pas que rire, il dérangeait, secouait, questionnait. Son premier one-man-show, entamé dans la foulée du Comedy Club, enchaîne les pleines salles. Il s’y moque de tout, de lui-même comme du racisme ordinaire, faisant de la scène un ring de vérité, où l’humour est une arme de déconstruction massive. Son débit mitraillette et son charisme brut frappent les esprits.

Son humour sans filtre ne plaisait pas à tous. Mais il assumait ce positionnement sans concession. « Je ne suis pas là pour rassurer, je suis là pour dire ce qui me gêne, ce qui me fait peur, ce que je vis », disait-il dans une interview. Une sincérité qui tranchait dans le paysage humoristique français, souvent plus formaté.

Une percée tardive au cinéma, une reconnaissance élargie

Le grand public le découvre véritablement en 2023 dans « Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu ». Dans ce blockbuster signé Guillaume Canet, il campe un méchant face à des poids lourds du cinéma comme Vincent Cassel ou Jonathan Cohen. Ce rôle, inattendu et marquant, lui offre une notoriété nouvelle.

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Il avouait alors être troublé par cette célébrité soudaine : « C’est bizarre de me dire que je passerai à la télé encore dans vingt ans », lançait-il, mi-amusé, mi-inquiet. Ce succès relance sa carrière scénique, et il travaille sur un nouveau spectacle baptisé Kill Bun — un titre fort, presque prémonitoire, où il comptait parler sans détour de sa santé mentale et de ses blessures.

Des fragilités mises en lumière, jamais niées

L’artiste ne cachait rien de ses fêlures. Il les portait même sur scène. L’été précédent, une vidéo inquiétante le montrait errant sur une route à La Réunion, le regard perdu. Hospitalisé sur place, il évoquait ensuite un « coup de mou » dans plusieurs interviews, sans dramatiser, mais sans masquer non plus ses difficultés.

Dans Kill Bun, il voulait briser les tabous autour de la dépression et des pensées sombres, à travers l’arme qu’il maîtrisait le mieux : l’humour. Ce spectacle devait être sa renaissance. Un nouveau chapitre dans sa vie, plus intime, plus engagé encore.

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Un retour sur scène interrompu avant d’éclore

Ce vendredi, il devait retrouver le public à Montréal. Ce devait être le début d’une nouvelle tournée. Prévue en France pour l’automne et l’hiver, cette série de dates s’annonçait comme un virage personnel et artistique. Mais ces retrouvailles tant espérées n’auront jamais lieu.

Selon Le Parisien, les derniers mois autour du projet avaient été mouvementés. Des tensions, des doutes, mais aussi beaucoup d’espoir. Bun Hay Mean voulait transformer sa douleur en art, ses fragilités en force scénique. Il n’en aura pas eu le temps.

Une perte immense pour le stand-up français

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Avec la disparition de Bun Hay Mean, le stand-up perd l’un de ses artistes les plus francs, les plus singuliers. Capable de faire rire et grincer des dents dans un même souffle, il portait une parole libre, brutale parfois, mais toujours humaine. Son humour venait des tripes, et il ne trichait pas.

Il laisse derrière lui des milliers de fans, une communauté artistique sous le choc, et une œuvre encore jeune, mais déjà marquante. À l’heure où il semblait prêt à se réinventer, c’est toute une scène qui se retrouve orpheline d’une voix rare, dérangeante, et profondément authentique.

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