Cour des comptes, région, association : Najat Vallaud-Belkacem cumule les postes… et les salaires

Publié le 22 juillet 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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L’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem s’apprête à faire une rentrée sous haute tension. Entre promotion prestigieuse, soupçons de favoritisme et critiques sur son cumul de fonctions, son retour au premier plan de la vie publique ne passe pas inaperçu… et provoque de vives réactions jusque dans les rangs de l’opposition.

Sur proposition de François Bayrou, Najat Vallaud-Belkacem a été nommée conseillère maître à la Cour des comptes, l’un des postes les plus élevés de cette institution chargée de veiller à la bonne gestion des finances publiques. Un nouveau rôle que l’ancienne ministre socialiste compte occuper tout en conservant ses fonctions actuelles, à savoir la présidence de l’association France Terre d’Asile – engagée dans la défense des droits des migrants – et son mandat d’élue au conseil régional d’Auvergne Rhône-Alpes.

Un cumul autorisé par la Cour des comptes elle-même, comme l’a rappelé son premier président Pierre Moscovici au Parisien. Toutefois, ce dernier a souligné que l’ancienne ministre devra « garder la mesure dans son expression », conformément aux règles déontologiques de l’institution. Il s’est dit « sûr » qu’elle donnera la priorité à ses nouvelles fonctions, s’attachant à « faire ses preuves ».

Une pluie de critiques venues de tous bords

Mais cette nomination n’a pas tardé à déchaîner les critiques, au-delà du cercle restreint des réseaux sociaux. De La France insoumise au Rassemblement national, nombreux sont ceux qui dénoncent une décision politique, voire un « retour d’ascenseur » en pleine période de tractations budgétaires pour 2026. La cible de ces attaques : François Bayrou, accusé d’avoir favorisé cette nomination pour amadouer une partie du Parti socialiste, alors que Boris Vallaud, époux de Najat Vallaud-Belkacem, préside le groupe PS à l’Assemblée nationale.

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Face à ces accusations, Pierre Moscovici s’est emporté, assurant que la procédure avait été rigoureuse, et que la nomination s’était faite après l’examen d’une commission indépendante. « Je ne suis pas son copain, j’ai été son collègue », a-t-il martelé sur France Info, réfutant toute idée de connivence ou de manœuvre partisane.

Une nomination symbolique en pleine rigueur budgétaire

Au-delà du procès en légitimité, c’est la rémunération de Najat Vallaud-Belkacem qui fait également grincer des dents. Bien qu’elle assure exercer bénévolement ses fonctions à la tête de France Terre d’Asile, l’ancienne ministre perçoit toujours des indemnités en tant qu’élue régionale, auxquelles s’ajoutera désormais son salaire de conseillère à la Cour des comptes. Un niveau de revenus élevé – estimé à environ 10 000 euros par mois – qui fait d’autant plus réagir que le gouvernement vient d’annoncer un plan de rigueur pour tenter de contenir la dette publique.

L’avocat et chroniqueur Charles Consigny a notamment raillé cette situation sur RMC : « Je ne sentais pas l’urgence pour le pays de se doter des qualités de madame Vallaud-Belkacem pour 10 000 euros par mois ». Une formule mordante qui traduit le malaise d’une partie de l’opinion, lassée par ce qu’elle perçoit comme la persistance d’une “République des copains”.

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Une rentrée politique sous surveillance

Le retour en grâce de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes, après plusieurs années de retrait de la scène politique nationale, s’inscrit dans un contexte de crispation croissante autour de la dépense publique et de l’équité dans l’accès aux hautes fonctions. Pour ses partisans, cette nomination est le fruit d’un parcours politique et intellectuel solide, marqué par son passage remarqué à la tête du ministère de l’Éducation nationale. Pour ses détracteurs, elle illustre au contraire la résilience d’un système fermé, où les anciens ministres retrouvent des postes prestigieux… sans jamais vraiment disparaître.

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