« Il m’a volé ma fille » : les témoignages glaçants des parents au procès de l’animateur Frédéric S., jugé à Nantes
Publié le 17 décembre 2025 par: Être Heureux
Dans une salle d’audience lourde d’émotion, les paroles de parents résonnent avec une intensité particulière. Face au tribunal, ce sont des récits de confiance brisée, de silences d’enfants et de souffrances durables qui se succèdent, alors que la justice tente de faire toute la lumière sur des faits présumés survenus dans un cadre scolaire.

Mardi 16 décembre, plusieurs parents des treize enfants constitués parties civiles ont souhaité prendre la parole lors de la deuxième journée d’audience. Leur objectif est clair : témoigner de ce que leurs enfants ont exprimé et de l’impact profond que ces événements ont eu sur leur quotidien familial. Parmi eux, un couple raconte comment, en 2019, leur fille âgée de quatre ans a tenu des propos qui les ont immédiatement interpellés, évoquant avec une grande spontanéité des gestes qu’elle ne semblait pas percevoir comme déplacés.
Une parole d’enfant jugée crédible par les parents

La mère insiste sur la relation de confiance absolue qui unit la famille. Dans ce foyer où la communication est essentielle, la parole de l’enfant occupe une place centrale, d’autant plus que les parents sont déficients visuels et s’appuient depuis toujours sur leur fille pour de nombreux gestes du quotidien. Le père, lui aussi, affirme n’avoir jamais eu de raison de douter de sa sincérité, soulignant que certains troubles apparus par la suite ont renforcé ses inquiétudes. Les récits s’enchaînent dans un silence pesant, parfois entrecoupé de sanglots. Chaque parent décrit, avec ses mots, le choc et l’incompréhension ressentis, évoquant des confidences difficiles à entendre et des souvenirs douloureux. Certains expliquent que leurs enfants leur ont raconté des situations vécues dans des lieux censés être sécurisants, des paroles qui ont profondément marqué les familles.

Garçons et filles concernés par les accusations
Si la majorité des enfants concernés sont des filles, des garçons figurent également parmi les parties civiles. Leurs parents relatent des propos qui, selon eux, traduisent un profond mal-être, et s’adressent parfois directement au prévenu pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des dénégations répétées. Pour eux, l’essentiel n’est pas l’aveu, mais la reconnaissance de la souffrance de leurs enfants.
Plusieurs parents évoquent des transformations soudaines observées chez leurs enfants après la période concernée. Ils parlent de troubles du comportement, de réactions émotionnelles inhabituelles et d’un rapport au corps profondément modifié, autant de signaux qui les ont poussés à consulter et à chercher des réponses. Ces changements, expliquent-ils, ont bouleversé l’équilibre familial sur le long terme. Des évaluations psychologiques et médicales ont été réalisées au cours de l’enquête. Les experts évoquent des signes compatibles avec un état de stress durable, rappelant que les jeunes enfants n’ont pas toujours les mots adaptés pour décrire ce qu’ils ont vécu. Leurs récits passent souvent par des images ou des expressions propres à leur âge, ce qui complique la compréhension des faits.
Le prévenu maintient sa position

De son côté, l’animateur mis en cause continue de contester l’ensemble des accusations. Il affirme avoir agi sans intention déplacée et se décrit comme une personne en quête d’affection, estimant avoir été mal compris. Ses déclarations, comparant sa situation à d’autres affaires judiciaires controversées, ont suscité l’indignation des familles présentes. Face aux dénégations répétées, la présidente du tribunal a rappelé la constance des déclarations du prévenu. Elle a souligné le décalage entre son discours et les nombreux témoignages entendus, invitant chacun à mesurer la gravité des enjeux et le temps judiciaire nécessaire pour établir les responsabilités.
Des parents en attente de reconnaissance
Au-delà du verdict, les familles expriment un besoin profond de reconnaissance. Elles attendent de la justice qu’elle établisse clairement les faits, non seulement pour leurs enfants, mais aussi pour prévenir d’éventuelles situations similaires. Plusieurs parents pointent également des manquements institutionnels, estimant que certaines alertes n’auraient pas été suffisamment prises en compte. Certains témoignages dépassent le cadre individuel pour interroger l’organisation du secteur périscolaire. Des parents dénoncent des failles dans le recrutement et l’encadrement, appelant à une vigilance accrue de la part des collectivités locales afin de mieux protéger les enfants dans les établissements scolaires.







