Publié le 11 mai 2024 par: Être Heureux #etrehrx

Avec l’arrivée du printemps, la période des déclarations de revenus bat son plein. C’est le moment idéal pour se pencher attentivement sur ces formulaires fiscaux et s’assurer de ne manquer aucune opportunité de réduire sa facture d’impôts. Pour de nombreuses familles, notamment celles avec enfants à charge, cette tâche peut s’avérer un véritable défi. Pourtant, une simple case cochée pourrait faire toute la différence, particulièrement pour les parents élevant seuls leurs enfants.

Souvent négligée, la mystérieuse case « Parent isolé » cache en réalité un potentiel d’économies substantielles. En cochant cette option, les familles monoparentales peuvent bénéficier d’avantages fiscaux considérables, allant jusqu’à une réduction de plus de 4000 euros sur leur déclaration de revenus. De plus, ces parents isolés peuvent également prétendre à des aides financières non imposables, telles que l’Allocation de Soutien Familial (ASF) et l’AGEPI, spécialement conçues pour les soutenir dans leur parcours.

Une déclaration d’impôts qui peut encore sembler obscure pour certaines familles

Remplir sa déclaration de revenus peut s’avérer être un véritable casse-tête, surtout pour les familles avec enfants à charge. Parmi toutes ces cases à cocher, il en est une en particulier qui peut changer la donne : la fameuse case « Parent isolé ». Vous la trouverez habituellement sous cette appellation sur la version en ligne ou en parcourant la page 2 de la déclaration papier n°2042.

Cette case « T » s’adresse précisément aux parents élevant seuls leur enfant, sans vie commune avec un partenaire. Cocher cette case revêt une importance capitale, car elle ouvre la porte à des majorations d’une demi-part, voire plus, dans le calcul de vos impôts. En effet, le calcul de l’impôt tient compte du nombre de personnes dans le foyer fiscal pour fixer le nombre de parts, grâce au mécanisme du quotient familial. Ce système diminue notamment la charge fiscale pour les familles avec enfants.

Une case à retenir pour ces familles sur la déclaration d’impôts

Pour pouvoir compléter cette case, une règle doit être respectée : il convient d’être dans cette situation au 31 décembre de l’année fiscale concernée, donc à la date butoir du 31 décembre 2023 pour la déclaration de revenus de 2024. C’est à ce moment précis que votre statut de « parent isolé » sera officiellement « reconnu » par l’administration fiscale. À retenir : « Si vous avez un ou plusieurs enfants dont vous supportez effectivement la charge, même si vous percevez une pension alimentaire pour leur entretien », vous pouvez cocher la case en question, ainsi que le stipule le site des Finances publiques.

Du point de vue financier, cet avantage fiscal est soumis à un plafond de 4.149 euros pour le premier enfant à charge exclusive cette année. En cas de garde partagée, cette somme est divisée en deux, soit 2.075 euros chacun. De plus, si vous accueillez une personne en situation de handicap à votre domicile, une majoration d’une part de votre quotient familial vous est également octroyée.

Des aides à retenir pour les familles qui ne nécessitent aucune déclaration aux impôts

Les parents seuls peuvent aussi avoir droit à un coup de pouce financier sous la forme de l’Allocation de Soutien Familial (ASF), versée par la Caisse d’Allocations familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Les critères d’éligibilité sont clairs : vivre seul en France avec au moins un enfant à charge, et être confronté à l’absence de contribution financière de l’autre parent depuis plus d’un mois, ou à une pension alimentaire inférieure à 187,24 euros.

Pas de tracas avec les impôts, car cette allocation n’a pas à être déclarée. Si vous êtes dans cette situation, ne tardez pas à remplir le formulaire adéquat (cerfa n° 12038) et à le soumettre à la CAF avec les pièces justificatives requises. Pour les parents isolés reprenant le chemin du travail ou se lançant dans une formation, une bouffée d’oxygène financière peut se matérialiser grâce à l’AGEPI, une aide dédiée à la garde d’enfants. Pour y être éligible, il faut élever seul un ou plusieurs enfants de moins de 10 ans. Cette précieuse assistance, versée par France Travail sous forme d’un paiement unique, oscille entre 170 et 520 euros, selon le nombre d’enfants à charge et le nombre d’heures travaillées par semaine.