« Je n’ai jamais été adolescent. Je n’aime pas les adolescents » : Emmanuel Macron se lâche dans une interview à l’étranger

Publié le 25 juillet 2025 par: Être Heureux
Dans une interview passée presque inaperçue, Emmanuel Macron s’est laissé aller à des confidences étonnantes sur son rapport à l’adolescence. Un moment de franchise inattendu livré à l’écrivain Emmanuel Carrère, qui dresse le portrait d’un président tout en muscles et paradoxes, entre confessions personnelles et image très maîtrisée.
Le 15 juillet dernier, dans une interview accordée au journal britannique The Guardian, Emmanuel Macron a livré un aveu singulier : « Je n’ai jamais été un adolescent. Je n’aime pas les adolescents. Je ne les comprends pas. » Des propos inattendus, rapportés par Emmanuel Carrère, qui l’accompagnait lors de son déplacement au Groenland et au Canada.
Ce type de déclaration, rare chez le chef de l’État, surprend par sa spontanéité. D’autant plus que Macron, souvent perçu comme intellectuellement sûr de lui, reconnaît ici une forme de distance, voire d’incompréhension, vis-à-vis d’une période clé de la vie. « C’est ma femme qui les comprend », ajoute-t-il, dans une allusion à Brigitte Macron, ancienne professeure de lettres et de théâtre, réputée proche des jeunes.
Une contradiction assumée
L’ironie de la situation n’échappe pas à Emmanuel Carrère. Dans son article, l’écrivain souligne avec malice que Macron était justement adolescent lorsqu’il a rencontré celle qui allait devenir son épouse. « Si elle n’avait pas compris les adolescents, il ne serait pas là aujourd’hui, dans cet avion présidentiel », écrit-il.
Cette remarque souligne une forme de paradoxe chez le président : celui d’un homme qui revendique une distance avec la jeunesse, tout en ayant bâti une relation personnelle et publique marquée par cette période. Un paradoxe qui alimente aussi une image d’adulte prématuré, sérieux très tôt, presque imperméable aux tumultes de l’adolescence.
Une image physique de plus en plus travaillée
Mais l’interview révèle un autre aspect d’Emmanuel Macron, moins intellectuel, plus corporel. Emmanuel Carrère évoque un président visiblement métamorphosé physiquement, qui a pris goût à la musculation. Il le décrit vêtu d’un tee-shirt noir moulant orné d’une chouette de Minerve — symbole de sagesse — mettant en valeur des biceps “assez impressionnants” que le président “malaxe avec une satisfaction visible”.
Ce détail visuel, presque incongru, s’ajoute à une stratégie de communication plus large, dans laquelle Emmanuel Macron cultive une posture de puissance physique autant que politique. À travers les images de boxe, les joggings à l’aube ou les clichés virils savamment distillés sur les réseaux, le président travaille aussi son corps comme outil symbolique du pouvoir.
Entre maîtrise et fragilité
Cette séquence d’interview, livrée sur le ton de la confidence, met en lumière une double facette du président : celle d’un homme à la fois hyper-maîtrisé et capable, parfois, de laisser apparaître une fragilité ou un rejet intime. Rejeter l’adolescence, c’est aussi rejeter l’ambiguïté, l’instabilité, les contradictions… des traits qu’il semble, par tempérament, fuir ou rationaliser.
Emmanuel Macron s’y dévoile sans filtre apparent, mais avec un message bien lisible : il reste, même dans l’intime, un homme de contrôle, soucieux d’ordre et d’image. Un président qui, tout en malaxant ses biceps, avoue qu’il ne comprend pas les adolescents… mais qui en a été un, et dont l’histoire personnelle en a été profondément marquée.