La fille de 8 ans qui a fait tomber le meurtrier de sa famille Shasta

Publié le 2 septembre 2025 par: Être Heureux
À huit ans, Shasta Groene est devenue malgré elle le symbole d’une survie hors du commun. Enlevée, battue et témoin du meurtre des siens, elle a trouvé la force de mettre fin au cauchemar. Son histoire, bouleversante, illustre la résilience face à l’horreur absolue.
En mai 2005, Joseph Edward Duncan III a fait irruption dans la vie de Shasta en assassinant sa mère, son beau-père et son frère aîné. Il a ensuite enlevé la fillette et son jeune frère Dylan, les séquestrant dans des camps reculés de la forêt de Lolo. Pendant près de sept semaines, les enfants ont subi des sévices inimaginables, alternant entre violences physiques et abus sexuels. Malgré son très jeune âge, Shasta a gardé en elle une force insoupçonnée, survivant là où tout semblait perdu.
Un sauvetage rendu possible par son courage
Après l’assassinat de Dylan, Shasta est restée seule face à son bourreau. C’est au cours d’une sortie dans un restaurant Denny’s que la fillette a réussi à attirer l’attention d’un employé qui l’a reconnue grâce aux avis de recherche diffusés. Cet instant décisif a permis aux autorités d’intervenir, d’interpeller Duncan et de mettre fin à son calvaire. Sans ce geste silencieux mais déterminé, le drame aurait pu se poursuivre dans l’ombre.
Les séquelles d’un trauma profond
La libération n’a pas marqué la fin de l’épreuve. Shasta a dû affronter les blessures invisibles laissées par cette expérience : hallucinations, comportements autodestructeurs, échec scolaire et un sentiment persistant de ne pas être entendue. À 13 ans, une prise en charge thérapeutique est devenue indispensable pour l’aider à affronter les traumatismes enracinés dans son enfance. Son récit, livré dans le livre Out of the Woods, témoigne d’un combat au long cours.
Deux décennies plus tard : une voix puissante
Adulte et mère à son tour, Shasta a choisi de parler. Son témoignage est devenu une arme contre le silence qui entoure souvent les victimes d’abus. Dans ses prises de parole et à travers le livre de Gregg Olsen retraçant son parcours, elle refuse de se définir uniquement comme une survivante. Elle revendique sa reconstruction, malgré les cicatrices, et invite chacun à comprendre la profondeur des séquelles psychologiques laissées par de tels crimes.
Une lumière au bout du tunnel
Vingt ans après, Shasta n’est plus seulement « la petite fille qui s’est échappée ». Elle incarne la force et la résilience, prouvant qu’un être humain peut renaître malgré les pires blessures. Sa phrase, devenue un mantra, résume son chemin : « Within the pain lies power ». Une leçon de vie et de courage qui résonne bien au-delà de son histoire personnelle.