Lyon : « Je vais accoucher dans deux mois »… Inès, 24 ans et payant son loyer, a été expulsée en pleine trêve hivernale

Publié le 23 décembre 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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Ils pensaient avoir trouvé leur premier foyer, ils ont découvert un piège juridique implacable. À Lyon, une jeune femme de 24 ans, enceinte, a été expulsée en pleine trêve hivernale alors qu’elle payait scrupuleusement son loyer.

Victime d’un faux propriétaire et d’un système opaque, elle raconte une chute brutale, sans recours immédiat. Le 19 novembre, un huissier frappe à la porte d’Inès et de son compagnon pour leur annoncer qu’ils disposent de quarante-huit heures pour quitter leur appartement. Installés depuis un an dans ce logement situé dans la région lyonnaise, le couple tombe des nues. « Nous avons toujours payé le loyer et les charges, sans aucun retard », insiste la jeune femme, relevés bancaires à l’appui. Pourtant, la décision est irrévocable : ils doivent partir.

Un logement trouvé… mais un faux propriétaire

Comme beaucoup de jeunes actifs, Inès et son compagnon ont longtemps cherché un appartement à Lyon, un marché réputé saturé et impitoyable. Tous deux en CDI, ils répondent finalement à une annonce publiée sur Le Bon Coin. Lors de la visite, l’homme qui leur fait visiter se présente comme le propriétaire. Le dossier est accepté rapidement. « Ce n’était pas parfait, mais c’était notre premier chez-nous », raconte-t-elle, encore amère.

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Une fois installés, les échanges avec le prétendu propriétaire deviennent inexistants. Volet cassé, petits travaux : aucune réponse. Puis, après le passage de l’huissier, plus aucun contact. Ce silence marque le début de la désillusion. En réalité, l’homme n’était pas le propriétaire, mais un intermédiaire illégal, assimilé à un « marchand de sommeil ».

L’explication tombe : un jugement a été rendu en juin, à l’initiative de la véritable propriétaire, contre les anciens locataires légaux du logement. Ces derniers n’avaient plus payé de loyer depuis près de quatre ans. Les enquêteurs estiment que l’appartement était sous-loué de manière frauduleuse depuis tout ce temps. Conséquence directe : Inès et son compagnon sont juridiquement considérés comme des « occupants sans droit ni titre », donc expulsables même pendant la trêve hivernale.

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Aucun filet de protection pour les victimes

En quarante-huit heures, le couple doit quitter l’appartement, stocker ses meubles dans un box et retourner chacun vivre chez ses parents. « On a versé 890 euros par mois pendant un an, pour rien », souffle Inès. Aucun accompagnement, aucune solution de relogement immédiate. Une commissaire de justice lyonnaise confirme la dure réalité juridique : la décision d’expulsion vise le locataire principal et “tout occupant de son chef”, sans distinction, même lorsque ces occupants sont eux-mêmes victimes.

Une plainte a été déposée, mais les marges de manœuvre sont extrêmement limitées. Théoriquement, Inès pourrait se retourner contre le locataire principal, mais celui-ci est introuvable. Quant au faux propriétaire, il a disparu. « Je ne comprends pas comment on peut louer un logement sans en être propriétaire et s’en sortir aussi facilement », s’indigne la jeune femme, déterminée à médiatiser son histoire.

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La situation est d’autant plus violente qu’Inès est enceinte de sept mois. « Je devrais préparer la chambre de mon bébé, pas retourner vivre chez mes parents », confie-t-elle. La jeune femme se retrouve séparée physiquement du père de son enfant, faute de logement commun. Une demande de logement social d’urgence a été déposée, sans garantie de réponse rapide.

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