Mohamed Amra extrait de prison: Bruno Retailleau demande que « le juge se déplace ou qu’il y ait une visioconférence »

Publié le 4 juin 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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Alors que l’extraction judiciaire de Mohamed Amra est prévue la semaine prochaine, l’inquiétude monte au sein des syndicats pénitentiaires.

Le souvenir sanglant de son évasion en mai 2024 reste vivace. Plusieurs voix politiques, dont celle du ministre de l’Intérieur, appellent à une réforme urgente des modalités d’audition des détenus les plus dangereux. Le nom de Mohamed Amra est désormais indissociable d’un des drames les plus marquants de ces dernières années dans le monde carcéral français. Le 14 mai 2024, alors qu’il était transféré par fourgon pénitentiaire, une attaque d’une extrême violence a coûté la vie à deux agents. Ce coup d’éclat, soigneusement préparé, avait permis à ce narcotrafiquant de s’évader, lançant une traque de grande ampleur qui s’est achevée en Roumanie neuf mois plus tard.

Aujourd’hui incarcéré à la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe, Mohamed Amra doit être extrait pour une audition par les juges de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), à Paris. Une perspective qui inquiète jusque dans les plus hautes sphères de l’État.

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Retailleau et Darmanin appellent à changer les pratiques

Invité ce mercredi sur RTL, Bruno Retailleau a dit comprendre l’exaspération des syndicats pénitentiaires. « À chaque extraction, ce sont des moyens colossaux et des vies humaines potentiellement en danger », a-t-il martelé, appelant à une solution claire : « Soit le juge se déplace, soit on passe par la visioconférence. » Une mesure de bon sens, selon lui, qui éviterait de répéter les erreurs tragiques du passé.

Même son de cloche du côté du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Sur TF1, il a tenu à rassurer quant au dispositif prévu pour l’extraction : « Les conditions de sécurité seront hors norme », a-t-il affirmé, précisant que le GIGN et potentiellement le RAID seraient mobilisés. Toutefois, il n’a pas détaillé les modalités précises de l’opération pour des raisons évidentes de sécurité.

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Les syndicats dénoncent un manque d’écoute

La colère gronde chez les personnels pénitentiaires. Yoan Kara, de FO Justice, a dénoncé une « trahison » de la part de l’exécutif. Pour lui, faire sortir Amra de sa cellule, malgré le précédent dramatique, revient à exposer inutilement des agents à un nouveau danger.

Beaucoup réclament que la loi évolue. La réforme du Code pénal en cours prévoit d’imposer, dans les affaires de grand banditisme, des auditions systématiques par visioconférence. Un tournant capital, selon Retailleau, qui rappelle que « faire sortir un profil comme Amra, c’est une prise de risque énorme et évitable ».

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Au-delà du cas Amra, ce débat révèle un malaise plus profond dans la gestion des détenus à très haut risque. Alors que les prisons françaises font face à une surpopulation chronique et une pression sécuritaire croissante, les syndicats réclament plus de moyens, plus de reconnaissance, et surtout plus de considération pour la vie de leurs agents.

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