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Publié le 17 octobre 2025 par: Être Heureux
Alors que la France se pare de rose pour sensibiliser à la lutte contre le cancer du sein, une autre réalité bien plus sombre attire l’attention des chercheurs.
En Charente, une étude récente révèle une hausse inquiétante des cancers chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Un phénomène qui intrigue les scientifiques et inquiète les habitants. Menée par le Registre général des cancers Poitou-Charentes (RGCPC) à la demande de la Ligue contre le cancer, cette étude exploratoire a observé la période comprise entre 2008 et 2022. Les résultats sont sans appel : 322 cas de cancers ont été recensés, contre 291 attendus selon les projections statistiques habituelles.
« En Charente, on observe un surrisque d’environ 10 % », explique le docteur Jean-Pierre Dupuychaffray, responsable du comité départemental de la Ligue contre le cancer, dans les colonnes du Monde. Si les scientifiques refusent pour l’instant de parler de cluster, ils admettent que ces chiffres sont trop élevés pour être ignorés.
Trois zones du département particulièrement concernées
L’étude met en lumière trois foyers géographiques distincts où la fréquence des cancers dépasse nettement la moyenne.
La première zone concerne l’ouest d’Angoulême, regroupant plus d’une trentaine de communes. On y a compté 65 cas de cancers contre 40 attendus, avec une surreprésentation frappante du cancer de la thyroïde, qui représente 28 % des diagnostics, contre 15 % habituellement dans la région.
« Cette disproportion est troublante, et nous ne savons pas encore l’expliquer, » précise le docteur Thomas Systchenko, du CHU de Poitiers et coauteur de l’étude.
Plus au nord, dans le secteur de Chabanais, 12 cas ont été recensés pour seulement 4 attendus. Cette fois, les chercheurs notent une forte incidence des lymphomes et des cancers des testicules, touchant en grande majorité des adolescents et jeunes adultes.
Enfin, au sud de Cognac, 6 cas ont été relevés dans 11 communes, alors que les statistiques n’en prévoyaient même pas un seul. Ici, les enfants sont les plus touchés, représentant près de 75 % des diagnostics.
Les chercheurs envisagent des causes environnementales
Face à ces constats, les scientifiques appellent à la prudence : aucune cause précise n’a encore été identifiée. Mais plusieurs hypothèses émergent, notamment autour de facteurs environnementaux.
La Charente étant une région viticole, l’usage de produits phytosanitaires est pointé du doigt. Certains experts évoquent aussi la pollution des sols et des nappes phréatiques, liée à la présence de sites industriels et de décharges à ciel ouvert. Ces zones pourraient libérer des substances toxiques, susceptibles d’altérer la santé des populations les plus vulnérables.
Une vigilance accrue mais aucune conclusion définitive
Pour le moment, les autorités de santé se veulent mesurées. Le RGCPC plaide pour de nouvelles enquêtes épidémiologiques plus approfondies, afin de déterminer si ces anomalies sont dues au hasard ou à un facteur environnemental identifiable.
Cette situation illustre toutefois la nécessité d’un suivi sanitaire renforcé dans certaines zones rurales, souvent sous-estimées dans les études nationales.