Plus écolo, le papier toilette lavable et réutilisable va-t-il s’imposer chez les consommateurs?

Publié le 17 mars 2025 par: Être Heureux
La production d’un simple rouleau de papier toilette nécessite pas moins de 168 litres d’eau, soulignant ainsi l’usage disproportionné de ressources précieuses pour des produits du quotidien.
Face à ce constat alarmant, et à la coupe quotidienne de 27 000 arbres pour satisfaire la demande mondiale, des alternatives écologiques émergent, bien que leur acceptation par le grand public reste mitigée.
Consommation d’eau et impact écologique du papier toilette
Chaque rouleau de papier toilette fabriqué représente une consommation moyenne de 168 litres d’eau, une donnée qui interpelle sur la gestion de nos ressources naturelles. L’organisation mondiale WWF pointe également l’abattage quotidien de 27 000 arbres pour répondre à ce besoin spécifique, mettant en lumière un aspect souvent négligé de notre consommation quotidienne.
L’alternative de La Feuille
Face à cette problématique environnementale, une entreprise française nommée La Feuille propose une solution innovante : le papier toilette lavable. Selon Fanny Taillard, la fondatrice, ces feuilles réutilisables ressemblent à des feuilles d’arbre et possèdent une face très absorbante. Utilisées comme du papier toilette traditionnel, elles se lavent ensuite en machine, intégrées au reste du linge, sans ajouter de contrainte significative pour l’utilisateur.
Réactions mitigées du public
Malgré les avantages écologiques indéniables, le concept peine à séduire. Certains consommateurs expriment leurs doutes sur l’aspect pratique et hygiénique de cette innovation. Les inquiétudes portent notamment sur le processus de lavage et le stockage des feuilles utilisées, certains y voyant un frein majeur à l’adoption de ce produit.
Amélie Clauzel, experte en consommation et professeure à l’université Paris-Saclay, confirme que le marché pour le papier toilette lavable n’est pas encore une tendance dominante. L’adoption massive par les consommateurs reste limitée, reflétant une réticence face à des changements significatifs dans les habitudes de consommation personnelle.