Une mère et sa fille meurent à cause du repas de Noël. Qu’est-ce que l’hépatite fulminante qui ne leur a laissé aucune chance ?
Publié le 30 décembre 2025 par: Être Heureux
Les fêtes de Noël ont viré au cauchemar dans un petit village italien, endeuillé par un drame sanitaire aussi brutal que rare.

En l’espace de quelques heures, une mère et sa fille ont perdu la vie après une intoxication alimentaire présumée, plongeant une famille entière dans la stupeur et relançant les inquiétudes autour des formes fulgurantes d’atteintes hépatiques.
Selon les informations rapportées par Il Messaggero, Antonella Di Ielsi, 50 ans, et sa fille Sara Di Vita, âgée de 15 ans, sont décédées à quelques heures d’intervalle dans le village de Pietracalla. Les deux victimes auraient succombé à une intoxication alimentaire sévère, survenue après un repas familial partagé pendant les fêtes de Noël. Une tragédie d’autant plus bouleversante qu’elle s’est déroulée en un temps extrêmement court.
Une évolution clinique fulgurante et inhabituelle
Les premiers éléments orientent les médecins vers une hépatite fulminante, une pathologie rare et redoutable. Poisson, moules et champignons figuraient au menu du repas familial, et l’un de ces aliments pourrait avoir été contaminé. Dans les jours qui ont suivi, les symptômes sont apparus : nausées, douleurs abdominales, fatigue intense. Des signes banals en apparence, qui n’ont pas immédiatement alerté sur la gravité de la situation.
Une prise en charge trop tardive pour l’adolescente
La jeune Sara avait pourtant consulté aux urgences. Faute d’éléments alarmants immédiats, elle avait été autorisée à rentrer chez elle, tant le danger semblait improbable. Mais samedi, son état s’est brusquement aggravé. Elle a été admise en réanimation à l’hôpital Cardarelli, où elle est décédée vers 23 heures, malgré les tentatives des équipes médicales.
La mère succombe à son tour

Hospitalisée sans délai après l’aggravation de l’état de sa fille, Antonella Di Ielsi présentait les mêmes symptômes inquiétants. Là encore, la médecine s’est heurtée à une évolution incontrôlable. « Les tableaux cliniques ont eu une évolution vraiment rare qui a rapidement conduit au décès, malgré les soins mis en place », a expliqué Vincenzo Cuzzone. La mère est décédée quelques heures après sa fille.
Le père toujours entre la vie et la mort
Le père de famille, Gianni Di Vita, 55 ans, a lui aussi développé des symptômes similaires. Il est actuellement hospitalisé en réanimation, son pronostic restant réservé. La police a procédé à des prélèvements alimentaires au domicile afin d’identifier précisément l’origine de l’intoxication, une étape cruciale pour comprendre la chaîne des événements.
L’hépatite fulminante, une urgence vitale absolue
L’hépatite fulminante se caractérise par une destruction massive et soudaine du foie, empêchant l’organisme d’assurer des fonctions essentielles comme l’élimination des toxines ou la coagulation du sang. Comme le rappelle le Gérald Kierzek, cette affection peut évoluer en quelques heures ou quelques jours seulement, engageant très rapidement le pronostic vital. Si les causes virales ou médicamenteuses sont les plus fréquentes, certaines intoxications alimentaires peuvent également provoquer ces formes extrêmes, avec une mortalité pouvant atteindre 20 à 30 %.
Des symptômes initiaux souvent trompeurs

L’un des pièges majeurs de cette pathologie réside dans son début discret. Nausées, vomissements, diarrhées ou douleurs abdominales évoquent souvent une simple gastro-entérite, retardant la prise en charge spécialisée. Ce n’est que secondairement que surviennent les signes de gravité : jaunisse, troubles de la coagulation, confusion mentale, somnolence ou hémorragies. À ce stade, l’urgence est totale.
Les champignons, une piste particulièrement redoutée
Parmi les hypothèses privilégiées par les enquêteurs figure la consommation de champignons. Certaines espèces, notamment les amanites toxiques, sont responsables chaque année de nombreux décès en Europe, rappellent les médecins. Leur dangerosité tient à une évolution en plusieurs phases, avec une période de « fausse amélioration » trompeuse, alors que le foie est déjà gravement atteint sur le plan biologique.
Quand consulter sans attendre
Face à une intoxication alimentaire, certains signaux doivent alerter immédiatement : vomissements persistants, diarrhée sanglante, douleurs abdominales intenses, fièvre élevée ou signes neurologiques. L’apparition d’une jaunisse, d’une confusion ou d’une dégradation rapide de l’état général impose une consultation en urgence absolue.







